Urbi

Chapitre 3

Une ville fantasmée et futuriste sous contrôle du Pouvoir. Une menace plane, soigneusement entretenue : les cadrieux, ennemis invisibles, chercheraient à s’infiltrer.

Les habitants de cette cité sans nom se méfient de tout et de tous, la solidarité est minimale. La paranoïa généralisée est entretenue par la présence de silhouettes furtives qui quadrillent la ville.

Dans l’immeuble FR-72-GS, l’exécution sommaire de deux jeunes gens – terroristes ou résistants ? – va mettre les locataires en émoi. Malgré ce que tous ont vu, l’évènement n’est pas dans la gazette officielle. Dans une atmosphère de plus en plus pesante, chacun se demande qui joue double jeu, les amitiés deviennent incertaines, jusqu’à la surprise du dénouement final.

Productions

La Troup’ment – mes Sébastien Geraci – 2013

Publiée aux Editions Théâtrales

Extrait

Partie 3, scène 3

Monsieur Mlakof, essoufflé – Nous ne sommes pas en retard ? C’est tellement la panique au ministère en ce moment !
Marta – Pol n’est pas encore arrivé, ne vous inquiétez pas.
Monsieur Mlakof – Je ne comprends pas qu’ils ne les aient pas encore arrêtés. Avec toutes ces patrouilles, quand même.
Zerto – Et puis l’autre a bien dû finir par parler.
Monsieur Mlakof – C’est vrai, ils ont des techniques, vous savez. Personne n’y résiste. Personne.
Zerto – Je ne comprends pas comment réussissent-ils à disparaître comme ça, à chaque fois ? Et puis c’est idiot, toute cette peinture rouge… Je me demande bien ce qu’ils veulent.
Marta – Monsieur Mlakof, Monsieur Zerto, on avait dit qu’on ne parlerait pas de tout ça ce soir. Il y en a bien assez de pages tous les jours dans la gazette et ce soir en plus, c’est la soirée de Jiko.
Monsieur Mlakof – Vous avez raison, vous avez raison…
Zerto – Je suis désolé.

Monsieur Mlakof rentre dans l’immeuble, suivi de près par Zerto. Heberto descend les marches de l’immeuble et s’approche de Jiko qui continue de jouer en s’éloignant encore du cercle.

Heberto – Ça lui fait quel âge ?
Marta – Quinze. L’année du civiliter !
Heberto – Vous savez déjà où il va le faire ?
Marta – Son père s’en occupait cet après-midi. Son patron lui a promis de glisser un mot à l’intendant du Lectime. On en saura plus quand Pol sera revenu !

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